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Un gouvernement sans président , sous le regard impuissant de l’ opposition politique et de la société civile

ONM

L’ installation d’Ariel Henry, prévue pour ce mardi est une preuve irrécusable que la politique haïtienne est prise en otage par la communauté internationale . Dénudé de provision légale, Ariel Henry bénéficie de la bonne grâce de l’ internationale. Cette dernière a tranché en dehors d’un cadre légal, d’ un accord politique et des discussions en cours entre différents groupes de la vie politique haïtienne. Entre temps docteur Henry se prépare à faire sa rentrée triomphale à la primature .

Alors que la dernière sortie de madame Lalime suscite encore des remours, le soutien apporté au premier ministre Ariel Henry met à nu le vrai visage de certains acteurs internationaux, qui malheureusement ne cessent de fouler aux pieds le principe de l’ autodétermination dans des pays du tiers monde comme le nôtre.

Ce choix imposé par l’international, est la résultante de la passivité de la classe politique haïtienne qui d’ ailleurs, plus d’ une semaine après l’assassinat de Jovenel Moïse se trouvait dans l’incapacité de se mettre d’accord sur une proposition commune de sortie de crise et s’est plutôt livrée dans une guerre d, alternative sans penser à préconiser l’intérêt national.

Ce choix dicté par des forces étrangères, témoigne l’échec de la classe politique et la société civile. En dépit de tout les décideurs n’ont jamais tiré leçon de leurs échecs

La mort de Jovenel a offert aux acteurs politiques et la société civile une occasion monumentale pour faire renaître de ses cendres Haïti qui jadis a été considérée comme la Perle des antilles.

Il est évident que l’opposition radicale a raté la transition de rupture tant rêvée, l’organisation de la conférence nationale et le procès relatif à la mauvaise gestion des fonds du programme Petro Caribe.

Par cette crise de gouvernance ,
la communauté internationale est sortie renforcée .Elle est confortée au mépris de la banalisation de la vie, (assassinats à Martissant , kidnaping et conflits entre gangs rivaux ) et exige la tenue des prochaines joutes électorales.

La communauté internationale ne jure que par l’organisation des prochaines compétitions électorales en dépit du contexte délétère du pays. Plus d’un se questionne sur l’intérêt caché derrière une telle obstination.