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Ouverture de certaines écoles avant la date fixée , sous le regard  impuissant du MENFP

ONM

La reprise des activités scolaires, au niveau de certaines institutions avant la date fixée par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle ,continue de mettre à nu l’ incapacité du MENFP de contrôler le système éducatif.Dans la capitale haïtienne comme au niveau d’autres départements non touchés par le cataclysme du 14 août dernier, certains élèves ont déjà repris le chemin de l’école alors que le 21 septembre est la date fixée par le MENFP pour la reprise officielle des activités scolaires dans ces départements.

 

L’ inaction du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle face à cette démarche de certaines institutions scolaires, ne laisse pas indifférent des syndicats d’enseignants. Pour le dirigeant du Corps des Professeurs Militants Independants et Non Syndiques (Corps Promis), Evens Saint Jacques ,ce comportement ne fait qu’encourager l’éducation à plusieurs vitesses initiée dans le système éducatif haïtien depuis plusieurs années.

En Haïti le système éducatif est sous la domination des écoles privées depuis des lustres. Les écoles publiques de leur côté offrent une formation qui laisse à désirer, puisque les professeurs de ces écoles sont mal payés. Ils ne reçoivent pas à temps leurs salaires, certaines fois ils sont obligés d’entrer en grève ou de gagner les rues pour réclamer des arriérés de salaires.

Une situation qui, selon le secrétaire général de l’Union des Parents d’Elèves Progressistes Haïtiens, n’ est pas sans conséquences sur l’apprentissage des élèves. Léo Lutholu critique le MENFP qui dit-il n’a jamais adopté les mesures nécessaires pour stopper cette dérive .

La problématique de l’ éducation à plusieurs vitesses entraîne des conséquences majeures. Elle occasionne des échecs aux examens officiels et affecte considérablement les écoles publiques . Si dans le passé notre système éducatif était très respecté en dehors du pays, aujourd’hui c’est le contraire . Bon nombre d’enseignants fuient ce domaine.Les professeurs ne sont pas recyclés , l’éducation est pris en otage par la politique, le Ministère de l’Éducation Nationale est contrôlé par des parlementaires et certaines fois ce sont eux qui imposent des ministres et élaborent de nouvelles listes de nomination d’enseignants au mépris des revendications des élèves de l’ École Normale Supérieure.

Ces derniers ne cessent de réclamer leurs intégrations au système éducatif. A titre d’exemple Grégory Saint-Hilaire, assassiné lors d’un mouvement de protestation pour le respect du protocole d’accord paraphé entre le MENFP et l’Ecole Normale Supérieure .