POLITIQUE

Inaction et silence complice des universitaires dans les crises haïtiennes

ONM

Les universitaires se taisent. Ils font silence. Un silence assourdissant face aux crises actuelles déchirant le pays. Absence de prise de position et d’engagement? L’inquiétude est grande quant à leur légitimité de penseurs et d’agents de changement. Conséquences : vide dangereux et aggravation de la situation sans analyses critiques et propositions réfléchies de sortie de crises._

En Haïti, la crise politique et sécuritaire atteint des sommets en 2024, exacerbant les conditions de vie précaires de la population. Malgré cela, une grande partie de la communauté universitaire demeure énigmatiquement silencieuse, un silence qui mérite une attention particulière. Face à ces défis, il est crucial de rappeler aux universitaires l’importance cruciale de maintenir l’espace des universités pour engager des débats et des analyses critiques sur la situation actuelle du pays. Face aux crises politiques et sécuritaires auxquelles Haïti est confrontée en ce moment, il est impératif qu’ils, en tant qu’étudiants, ne restent pas indifférents.

Ce silence contraste avec le rôle traditionnellement attendu des universitaires en tant que gardiens du savoir et agents de changement. Face à la crise politique, leur retrait du débat public soulève des questions sur la liberté académique en Haïti et le rôle potentiel des universitaires dans la résolution des crises.

Les raisons du silence des universitaires peuvent être multiples et complexes, allant de la crise interne des universités à l’impact direct de l’insécurité et de l’instabilité politique sur leur fonctionnement. Les universitaires haïtiens se retrouvent ainsi pris dans un dilemme entre leur responsabilité sociale et les risques liés à l’expression publique.

Le silence des universitaires a des conséquences profondes, privant la société haïtienne d’une voix influente et éclairée et renforçant le sentiment d’impuissance au sein de la population. Sur le plan politique, ce silence peut être interprété comme une complicité tacite avec les autorités en place, compromettant ainsi la légitimité des universitaires.

En conclusion, le silence des universitaires haïtiens dans la crise actuelle a des répercussions néfastes sur la société dans son ensemble, compromettant la recherche de solutions durables aux problèmes qui affligent le pays. Selon l’adage : « Une université qui ne se préoccupe pas de la société à laquelle elle appartient n’a aucune raison d’exister. » Ne laissons pas l’indifférence nous aveugler, mais engageons-nous activement dans la construction d’un avenir meilleur pour notre pays et pour les générations futures.

Cleef O. JOSEPH