INSÉCURITÉ

Haïti: seulement 7 jours après le début du Nouvel An, le dénombrement de cadavres commence déjà  

ONM

Les années s’en vont et se ressemblent en Haïti. Après seulement 7 jours du début du mois de janvier, au moins 7 personnes ont déjà perdu la vie. Les victimes ont été tuées par le gang de Mariani dirigé par le nommé Bout Ba. La bande à ce redoutable criminel, a criblé de balles des citoyens qui étaient à bord d’un canot hier samedi 6 Janvier 2024. Outre cette fusillade, les malfrats ont aussi kidnappé plusieurs femmes qui se trouvaient à bord de ce canot.

 

Le dimanche 7 janvier 2024, des habitants de Delmas 19 ont découvert, à la rue Anselme Pierre, plusieurs cadavres partiellement calcinés ( plus de neuf) sur un site de décharge d’immondices. Les circonstances de cette tragédie ainsi que les identités des victimes, ne sont pas encore connues.

Les images de ces cadavres font le tour des réseaux sociaux. Les habitants de cette zone soulignent que cette situation est monnaie courante dans ce site de décharge.

Entre temps les autres organisations criminelles opérant dans le département de l’Artibonite, à Canaan et Croix-des-Bouquets continuent leurs actes de terreur. Plusieurs cas d’enlèvement sont déjà signalés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince au cours de ce mois de janvier.

Si l’année 2023 a laissé derrière elle un très lourd bilan en ce qui concerne les pertes en vie humaine, l’année 2024 annonce déjà la couleur. La population est livrée a elle même, la Police est impuissante face aux assauts des civils armés. Le gouvernement quant à lui, ne fait que constater le pourrissement de la situation et attend désespérément l’arrivée de la force multinationale. La communauté internationale de son côté, fait durer le suspens.

En tout cas, la résolution à la crise n’est pas pour demain compte tenu de l’incapacité des structures en place qui se réclament de l’opposition et l’insouciance de l’équipe au pouvoir face à la crise. Aucune condition n’est encore réunie pour la tenue des compétitions électorales. La communauté internationale reste ferme sur sa position  » une transition ne peut pas remplacer une autre ».

Une crise qui ne profite qu’au premier ministre Ariel Henry et ses alliés, très confortables aux commandes.