INSÉCURITÉ

Haïti plongée dans le chaos

ONM

Depuis l’assassinat de Jovenel Moïse, Haïti sombre dans un tourbillon de chaos et d’instabilité. Le Premier Ministre, Ariel Henry, désigné par Moïse avant sa mort, peine à contenir la montée en puissance des gangs armés qui étendent leur emprise sur le pays. Dans ce coin de terre autrefois vibrant de culture et de vie, l’insécurité règne en maître, et les citoyens vivent dans la peur constante.

Malgré les efforts du gouvernement intérimaire dirigé par Ariel Henry pour restaurer l’ordre et la sécurité, les gangs armés continuent de semer le trouble. Les rues sont devenues des champs de bataille, où les règlements de compte se font au grand jour, et où la population est prise en otage par la violence omniprésente.

L’absence d’électricité plonge le pays dans l’obscurité, exacerbant encore davantage la situation de désespoir et de désolation. Les routes, déjà délabrées, sont désormais contrôlées par les gangs, rendant les déplacements impossibles pour de nombreux citoyens qui vivent dans des zones reculées et isolées.

La famine ravage le pays, touchant particulièrement les plus vulnérables. Les écoles sont fermées, privant des milliers d’enfants d’éducation et d’un avenir meilleur. Les parents, démunis et impuissants, assistent avec angoisse à la détérioration rapide des conditions de vie de leurs familles.

La République dominicaine, voisine d’Haïti, profite de la faiblesse du gouvernement haïtien pour humilier et exploiter davantage le pays. Les intellectuels fuient en masse, laissant derrière eux un vide intellectuel et culturel qui ne fait qu’aggraver la crise.

Des individus tels que Izo, Ti Lapli, Jeff Canaan, et Bout Ba, ont émergé comme des puissances incontrôlables, dictant leur loi dans les rues et terrorisant la population. Le trafic de drogue prospère dans ce climat d’impunité, alimente davantage la violence et l’instabilité.

Les prisons, mal sécurisées et surpeuplées, ont été théâtres d’évasions massives, libérant des criminels endurcis dans une population déjà traumatisée. Les autorités semblent impuissantes à contenir cette spirale de chaos et de violence.

Même les infrastructures essentielles telles que l’aéroport, ne sont pas à l’abri des attaques des gangs. Les rafales d’armes automatiques résonnent régulièrement, témoignant de l’incapacité du gouvernement à assurer la sécurité même dans des zones stratégiques.

Alors qu’Haïti sombre de plus en plus dans le chaos, l’avenir du pays semble plus incertain que jamais. Les citoyens, désespérés et abandonnés par leurs dirigeants, se demandent combien de temps encore ils pourront endurer cette situation insoutenable. Seule l’action immédiate et coordonnée de la communauté internationale, pourrait peut-être mettre un terme à cette spirale infernale de violence et de désespoir qui consume Haïti.