Le développement d’Haïti doit commencer par les sections communales, de l’avis de Déus Déronneth
Natif de la commune de Marigot, l’ancien Directeur Départemental du Sud-Est à la Direction Générale des Impôts, Déus Déronneth, soutient, depuis plusieurs années, que le progrès et le développement de la première République noire doivent passer par la plus petite entité administrative de la collectivité territoriale, en l’occurrence la Section Communale.
En effet, la Section Communale, conformement à l’article 2.1 de la loi du 4 avril 1996 portant organisation de la collectivité territoriale de section communale, est la troisième entité administrative qui jouit de l’autonomie administrative et financière dans les limites fixées par la Constitution et la loi, rappelle l’expert en administration publique et en gouvernance.
Député de la 50ème Législature, M. Déronneth a mené un combat, sans merci, en faveur du développement des collectivités à la tête de la Commission de l’intérieur, de la décentralisation et des collectivités territoriale à la chambre basse, où il a travaillé sur la loi cadre de la décentralisation et discuté sur la dotation d’Etat pour les sections communales. En effet, pour l’ancien parlementaire, la décentralisation et la déconcentration constituent l’unique chemin pouvant nous amener vers la restauration de la démocratie participative dans le pays.
Dans cette démarche visant à prôner le développement des sections communales, M. Déronneth voit, surtout, une opportunité d’étendre vers les collectivités territoriales, le système administratif qui perdure à Port-au-Prince depuis environ trente sept (37) ans, à la suite de la promulgation de la constitution de 1987. Une constitution qui n’a jamais été mise en application par les politiciens transactionnels, qui croient que le développement du pays se trouve uniquement à Port-au-Prince.
Selon l’ancien parlementaire, l’article 64 de notre constitution dispose que : « L’Etat a pour obligation d’établir au niveau de chaque section communale, les structures propres à la formation sociale, économique, civique et culturelle de sa population ». C’est pourquoi, la section communale comprend deux organes importants. Le premier délibère et décide de toutes les questions d’intérêt local, à savoir l’Assemblée et l’autre exécute les décisions de l’Assemblée dans l’intérêt général. Il s’agit ici du Conseil de section communale (la loi du 4 avril 1996).
L’homme politique avance pour préciser que dans toutes les sociétés qui aspirent au développement, les évaluations de l’Indice de Développement Humain (IDH) se font dans les zones les plus reculées. C’est-à-dire dans les zones rurales, afin de savoir si le niveau de vie de la population est en bonne santé en termes d’éducation, de santé, de logement, d’assainissement entre autres.
Enfin, pour le directeur général de l’Institut de Gestion, de Gouvernance et d’Etudes Politiques, la section communale est la route inévitable pouvant déboucher sur le développement du pays, tant sur le plan politique, économique que social.