Haïti/Education: la réouverture des classes est dans l’impasse
Alors qu’on s’approche de la date du 3 octobre, des doutes planent encore sur la réouverture officielle des classes. Selon des organisations œuvrant dans le secteur éducatif, des dirigeants politiques et de la société civile, les conditions ne sont pas encore réunies pour que les élèves reprennent le chemin de l’école. Une préoccupation que partagent des responsables de syndicats d’enseignants notamment le Corps-Promis et l’Union des Parents d’Elèves Progressiste Haïtiens (UPEPH)
Le responsable de l’UPEPH accuse le premier ministre Ariel Henry comme le principal responsable de cette situation. Il en veut pour preuve la révision à la hausse des prix des produits pétroliers par le locataire de la primature à plus de 100%, dans un contexte déjà difficile. Selon Léo Litholu, si le chef du gouvernement veut que les élèves retournent sur les bancs de l’école il doit annuler immédiatement sa décision d’augmenter le prix de l’essence.
Le syndicaliste dénonce les actes de pillages et de vandalisme dont sont victimes certaines institutions scolaires dans le département de l’Artibonite. Il croit toutefois que la mobilisation est le seul moyen de contraindre le premier ministre de facto d’annuler sa décision. Cette mobilisation précise-il doit se faire de manière pacifique.
Le porte-parole du CORPS PROMIS, lui aussi à des doutes sur la rentrée officielle des classes. Evens Saint Jacques a fait remarquer que la hausse des prix de l’essence aura des conséquences économiques directes sur les enseignants qui sont déjà mal rémunérés. Il invite le premier ministre à annuler cette décision. Le syndicaliste exige par ailleurs la nomination des enseignants et de meilleures conditions de travail pour les professeurs.