Haïti-Criminalité: les sanctions adoptées par l’ONU n’effraient pas les bandits armés
Dans la troisième circonscription de Port-au-Prince, à Pernier, Croix-des-Bouquets, Laboule 12 entre autres, les bandits ne chôment pas. Ils font régner un climat de terreur au vu et au su de l’Organisation des Nations Unies qui, pourtant dit adopter des mesures contre eux.
En dépit de l’adoption de ces sanctions, le pays connaît une remontée spectaculaire des actes de banditisme. Dans la nuit du 28 au 29 octobre, le gang armé dirigé par TiMakak a tué le secrétaire général du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressiste ( RDNP) ainsi qu’un agent de sécurité qui l’accompagnait.
L’homme d’affaires Éric Jean Baptiste est succombé à ses blessures à l’hôpital après avoir été transporté d’urgence. Ce gang qui a déjà assassiné récemment 4 policiers et le directeur général de l’ EPPLS ainsi que son chauffeur, a enlevé au moins 3 personnes à Laboule 12 la semaine dernière.
Dans la commune de Croix-des-Bouquets la situation n’est pas différente. Une quinzaine de personnes ont été tuées, 7 d’entre elles le 17 octobre dernier, plus d’une vingtaine de familles sinistrées et une douzaine de maisons incendiées à Tabarre (Village Noailles), dans le cadre des affrontements armés éclatés le 12 octobre dernier entre le gang dirigé par Vitelhomme Innocent et celui des 400 Mawozo, selon la Fondation Afrique America.
Le mardi 24 octobre, le journaliste du quotidien le nouvelliste et radio Magik9, Roberson Alphonse a reçu deux projectiles au bras, tôt dans la matinée à Delmas 40 B.La voiture de la victime à reçu au moins une dizaine de projectiles.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté vendredi à l’unanimité une résolution prévoyant un régime de sanctions contre des bandes criminelles haïtiennes et pour tenter de résoudre la terrible crise sécuritaire et humanitaire en Haïti. Le texte, préparé par les Etats-Unis et le Mexique et voté par les 15 membres du Conseil, vise notamment les gangs qui sèment le chaos dans ce pays pauvre des Caraïbes et dont il “exige une cessation immédiate de la violence, des activités criminelles et des atteintes aux droits humains”.
Une décision qui n’a rien apporté en guise de solution à la détérioration de la situation sécuritaire du pays.