Justice

Haïti/Corruption : les droits des personnalités haïtiennes sanctionnées par le Canada ont été violés, de l’avis de la fondation Droits Humains Sans Frontières

ONM

« Aucun citoyen ne devrait être sanctionné avant d’avoir été condamné par une juridiction compétente », souligne la fondation Droits Humains Sans Frontières. Cette structure dénonce le caractère illégal des sanctions infligées par le Canada, à des membres des élites politique et économique haïtiennes.

Les cas des anciens premiers ministres Jean-Henry Céant et Laurent Lamothe, sont entre autres exemples evoqués par DHSF, à travers une conférence de presse sur la plateforme Zoom ce vendredi 24 février 2023. « Les sanctions canadiennes contre des membres des élites politique et économique d’Haïti, pour leur soi-disant soutien aux gangs, sont politiques. Elles visent à justifier la demande d’une intervention étrangère et asseoir un certain leadership canadien sur la région », déclaration faite par l’un des responsables de la fondation, André Grimblatt. IMG-20230224-WA0025

Les résultats d’une enquête menée par Droits Humains Sans Frontières (DHSF) en Haïti, relative aux sanctions économiques canadiennes ont été présentés lors de cette visioconférence.

Cette enquête prend en compte des lois haïtiennes et canadiennes. Elle prouve que les sanctions sont illégales.

Les responsables de cette fondation, croient que ces restrictions économiques, au regard de la loi canadienne, auraient dû être infligées par le Royaume Britannique, non par le Canada. Ils estiment par ailleurs que les lois sur lesquelles portent ces sanctions sont postérieures aux faits reprochés aux personnes sanctionnées et dénoncent le fait que ces sanctions aient été appliquées contre des personnes qui n’ont pas été jugées et condamnées par une cour compétente.

Il s’agit selon Droits Humains Sans Frontières, d’une violation flagrante des droits des personnes touchées par ces sanctions. DHSF appelle le Canada à revenir sur ses sanctions et indemniser les personnes sanctionnées.

Le rapport de la fondation Droits Humains Sans Frontières a été déposé, en début de semaine, au bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits Humains, Volker Türk qui a promis de rencontrer les responsables de la fondation au mois de mars.