Violence sexuelle: armes de terreur à Croix-des-Bouquets, Cité Soleil et Delmas
Le Centre d’Animation Paysanne et d’Action Communautaire (CAPAC) a lancé le vendredi 13 Janvier 2023, une campagne contre la violence sexuelle avec l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH).
Cette campagne lancée autour du thème “Violences sexuelles : Ensemble, brisons le silence et disons non aux violences” cible la violence sexuelle au niveau de Croix-des-Bouquets, Cité Soleil et Bas Delmas.
C’est le responsable de Programme au CAPAC, qui a lancé officiellement ces activités à Santo, une localité de la commune de Croix-des-Bouquets. La cérémonie officielle a eu lieu en présence des leaders communautaires, autorités locales, représentants d’OCBS et membres de la communauté.
« les violences sexuelles sont utilisées comme armes de terreurs par toutes les forces belligérantes impliquées dans les différents conflits, elles ne sont plus l’apanage des seuls hommes armés. Elles sont commises par des membres influents de la communauté et également par le reste de la population », a indiqué Jean Réginald Régis, Officier de Terrain du CAPAC.
En décembre 2022, 25 cas de viols ont été enregistrés à travers la commune de Croix-des-Bouquets, suivant les données qui, selon le Responsable de Programme du CAPAC, ne représenteraient que «la partie visible de l’iceberg».
La campagne visant à combattre cette pratique deshumanisante doit s’étendre sur trois communes de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et doit durer 45 jours avec l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH). Des organisations communautaires, des représentants de la société civile et les autorités locales doivent y participer.
Le Responsable de Programme du CAPAC, Vitalème Acceus a souligné que le CAPAC est entrain de multiplier des initiatives avec l’appui des partenaires pour essayer de réduire au maximum les violences, abus et exploitations sexuelles dans les communautés. L’organisation met l’accent particulièrement sur la manière d’offrir aux communautés un environnement protecteur et favorable à la cohésion sociale.
Le CAPAC et son partenaire veulent encourager les femmes et les membres de la communauté à s’exprimer à travers des focus groupes permettant de réduire des préjugés, le blâme et la honte qui retombent vers la victime, précise le défenseur des droits humains.