Haïti/Insécurité: attaque contre la Bibliothèque Nationale d’Haïti, la mémoire d’un pays souillée
Ça va trop loin et a trop duré dans le pays. Qui est en train de téléguider les bandes armées dans leurs forfaits?
Depuis environ 3 mois, ils attaquent les symboles de l’État d’Haïti. Ils ont attaqué les Commissariats à plusieurs reprises, le Palais National est en danger avec les Gangs, ils ont mis à zéro le plus grand centre carcéral du pays, ils ont attaqué l’aéroport international du pays. Ils ont pris en otage le plus grand centre hospitalier du pays. Aujourd’hui, la Bibliothèque Nationale d’Haïti est sous le poids des Gangs armés. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?
On veut finir avec l’existence d’Haïti comme État nation.
Comment peut-on interpréter le fait que des civils armés pillent une bibliothèque inactive ? C’est comme piller un cimetière ? C’est comme si, on nous envoie un message fort qui dit que mêmes les ossements de nos ancêtres dans les cimetières d’Haïti ne sont pas à l’abri. On veut se débarrasser du territoire national, de nous et de nos identités.
La Bibliothèque Nationale d’Haïti est l’âme du pays. Ce n’est pas juste un lieu de lecture et de recherche. Elle est plus que ça. C’est la mémoire du pays.
Si on prend pour un simple fait quotidien l’attaque de la Bibliothèque Nationale d’Haïti, nous sommes tous des parfaits ignorants.
Fort de cela, le Mouvement Point Final appelle l’UNESCO à prendre toutes les dispositions pour assurer la protection de la Bibliothèque Nationale d’Haïti, parce que la Bibliothèque Nationale d’Haïti est un patrimoine de l’humanité.
Si les ambassades de l’Occident en Haïti ont la capacité de faire venir des forces spéciales pour assurer leurs bâtiments, pourquoi l’UNESCO ne peut pas faire la même chose pour nous aider à sauver la Bibliothèque Nationale d’Haïti qui est la mémoire du pays.
Si on laisse partir en fumée la Bibliothèque Nationale d’Haïti, c’est fini pour Haïti, on n’aura jamais la capacité de réparer ce dégât.
Si l’attaque de la Bibliothèque Nationale ne veut rien dire pour la plupart des membres de la population, nous autres intellectuels du pays, nous devons comprendre que nous sommes attaqués dans l’âme et dans notre esprit. Car, nous sommes rien sans notre passé, sans notre histoire, sans notre savoir. Et, c’est ce que représente la Bibliothèque Nationale d’Haïti.
La main cachée dans l’insécurité en Haïti est une main destructrice, qui veut détruire même la mémoire du pays.
Agissons vite pour sauver ce qui peut l’être, car, ça va trop loin dans le pays.