INSÉCURITÉ

Jérémie/Mobilisation anti-Ariel : des morts et des blessés par balle recensés 

ONM

Les autorités locales (Mairie et Délégation départementale) nouvellement investies dans la commune de Jérémie, entendent contrer toute mobilisation antigouvernementale visant la démission du premier ministre de facto, le docteur Ariel Henry. Elles montrent déjà leurs muscles en instruisant des civiles et des policiers, pour réprimer toute manifestation dans le chef-lieu du département de la Grand ’Anse, selon des sources locales.

Au moins trois citoyens sont assassinés et moins d’une demi-douzaine d’autres sont sortis blessés par balle, ce lundi 22 janvier 2024, lors d’une mobilisation initiée par des partisans de l’ex-sénateur élu, Guy Philippe contre le pouvoir de facto. Selon la presse locale, les victimes ont été attaquées dans la localité « Obak », rentrée sud de Jérémie, au moment où des manifestants s’apprêtaient à dresser des barricades de pneus enflammés non loin d’un Sous-Commissariat. On évoque une attaque à main armée exécutée par des policiers et des civiles armés.

Pour l’heure, la situation est explosive dans la métropole du département de la Grand’Anse. Des policiers instruits par la Direction Départementale de la Police Nationale dans la Grand ‘Anse (DDGA/PNH), se mobilisent afin de contrecarrer tout mouvement de soulèvement contre le pouvoir de facto dans la ville. Parallèlement, la réalité de l’hôpital Saint-Antoine de Jérémie interpelle, avec des cas de blessés par balles recensés qui nécessitent une prise en charge urgente. La presse locale fait état de manque de ressources humaines pour assister les personnes touchées par balle.

Depuis plus de deux semaines, une vague de soulèvements populaires a atteint plusieurs communes du pays. Des revendications liées à la démission du premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry et à des mesures fortes contre l’insécurité ont été exprimées par les manifestants à Jérémie, au Cap-Haitien, aux Gonaïves, aux Cayes, à Saint-Marc, à Port-au-Prince.