INSÉCURITÉ

Vent de colère contre les gangs par la population : des partis politiques se positionnent 

ONM

Le Collectif des signataires de la déclaration du 30 janvier 2023 (UNIR, PITIT DESSALINES, PHTK, GREH, LAPEH, OPL, MOPOD) dans une note acheminée au journal Le Filet Info, dit constater qu’un climat de chaos prend forme et s’installe dans le pays, dans l’indifférence et/ou la complaisance des autorités de facto, qui occupent le pouvoir depuis près de 22 mois.

Le mois d’avril 2023 est marqué par une exacerbation des actes de violence des gangs armés contre de paisibles citoyens dans des quartiers de Pétion-ville, Cité Soleil, Cabaret, Port-au-Prince entre autres, fait remarquer le Collectif.

Face à la posture irresponsable du gouvernement de facto, le Collectif dit saluer le courage et la détermination des simples citoyens qui, au péril de leurs vies, appuient les forces de police qui résistent aux gangs. Cette structure croit toutefois que, dans certains cas, le recours à l’autodéfense pourrait conduire à des excès regrettables et à des actes de lynchage extrajudiciaire qui sont intolérables dans un Etat de droit.

Il condamne la gouvernance nihiliste et irresponsable des autorités de facto qui, après environ 22 mois conduit et installe notre pays dans un chaos préjudiciable à l’existence de la Nation.” Ce gouvernement, sans légitimité et sans mandat, révèle son incapacité à faire régner l’ordre républicain et à créer les conditions politiques et sécuritaires pour une transmission pacifique du pouvoir à des élus légitimes issus d’élections inclusives et acceptables.

Depuis son installation, le pouvoir en place a sciemment saboté toutes tentatives de solutions concertées à la crise. Il tente maintenant de se reproduire à travers un Accord mort-né dit « du 21 décembre 2022 » qui est déjà dénoncé par ses propres signataires” déclare le Collectif.

Cette structure dit constater, comme beaucoup d’autres observateurs, une corrélation entre la montée des actes de violences par les gangs armés et l’inscription du dossier d’Haïti sur l’agenda de discussions des institutions internationales ou régionales. Cela semble participer de la volonté du gouvernement de facto d’instrumentaliser les fora internationaux pour forcer le peuple haïtien et les forces politiques résistantes, à adhérer au plan de mise sous tutelle porté par l’accord du 21 décembre 2022 et qui est en exécution depuis 2004 par des pays dits “Amis d’Haïti”.

 

Le Collectif renouvelle sa volonté de poursuivre avec les forces politiques, économiques et sociales, la grande concertation nationale dans la perspective d’instaurer une gouvernance consensuelle sous la direction éclairée, patriote d’une équipe gouvernementale dotée de l’appui politique nécessaire, pour encadrer la transition jusqu’à l’installation d’élus légitimes à la tête du pays.