INSÉCURITÉ

Réouverture des Classes: les élèves vivant dans des zones contrôlées par des gangs, abandonnés par le MENFP

ONM

C’est vraiment une forme de discrimination et de violation des droits de l’enfant en Haïti. Plusieurs centaines de milliers d’enfants n’auront pas pu aller à l’école à cause de la violence des Gangs armés. Pourtant, le Gouvernement va lancer la réouverture des classes officiellement dans le Grand Sud, la seule région du pays qui connait un climat de sécurité plus ou moins acceptable.

Malgré tout, les parents et les élèves du Grand Sud ne vont pas bénéficier des subventions de l’Etat haïtien. C’est un non sens, c’est purement de l’amateurisme académique, de l’avis du Mouvement Point Final. Les responsables de cette structure dénoncent cette démarche et la considèrent comme une forme de discrimination et de violation des droits de l’enfant en Haïti.

Plusieurs centaines de bâtiments scolaires vont rester fermés dans les régions suivantes à cause de la violence des Gangs armés :
la région Métropolitaine de Port-au-Prince, Martissant , Carrefour, Mariani, Merger,Gressier, Cabaret, Croix-des-Bouquets, Ganthier, Artibonite.

Soulignons que plusieurs écoles nationales et lycées à Port-au-Prince, sont transformés en site d’hébergement pour des réfugiés internes du pays, chassés par les Gangs armés.

Pourquoi l’Etat haïtien n’a rien fait pour libérer ces zones des jougs des Gangs armés, afin de faciliter à tous les enfants haïtiens à reprendre le chemin de l’école en même temps ?

Malheureusement, le Gouvernement haïtien se contente d’esquiver des territoires perdus, pour fuir la violence des Gangs armés. Tandis que, la première attribution d’un gouvernement est d’assurer la sécurité et la protection de la population.

C’est vraiment un non sens. Il ne faut pas oublier que l’année dernière, il y avait beaucoup d’élèves, de parents et de professeurs qui étaient victimes de l’insécurité. Cette année encore, le secteur éducatif est encore exposé à la violence des Gangs armés. C’est un phénomène qui perpétue en Haïti et l’Etat haïtien cherche toujours à s’accomoder. C’est en ce sens que depuis 3 années consécutives, le Gouvernement haïtien organise le lancement officiel de l’année scolaire dans le Sud du pays et abandonne toujours les enfants des zones dénommées “territoires perdus”.

Le Mouvement Point Final dénonce le comportement du Gouvernement haïtien qui cherche à fuir les zones contrôlées par les Gangs armés, au lieu d’établir la sécurité à travers tout le pays pour faciliter une réouverture des Classes en bonne et due forme sur tout le territoire national d’Haïti, parce que tous les enfants doivent jouir les mêmes droits et les mêmes privilèges.

Ulysse Jean Chenet