Martine Moïse exige l’autopsie du cadavre de Marie Jude Gilbert Dragon, suspect potentiel dans l’assassinat de son mari
La veuve de l’ancien président Jovenel Moïse, Marie Etienne Martine Joseph Moïse et ses deux enfants, Jovenel Mary Etienne MOÏSE et Jomarlie Jovenelle MOÏSE, appellent le commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince maître Jacques LAFONTANT à se faire assister d’un ou de deux médecins, chirurgiens, ou officiers de santé, qui feront leur rapport sur les causes de la mort de l’ancien détenu, Marie Jude Gilbert Dragon l’un des présumés assassins de Jovenel MOÏSE et sur l’état de son cadavre conformément à l’article 34 du Code d’Instruction Criminelle puisqu’il s’agit d’une mort violente, ou d’une mort dont la cause serait inconnue et suspecte.
Dans une correspondance signée par les avocats de Martine Moïse, Wilson ESTIME, Guy ALEXIS et Emmanuel JEANTY en date du 17 novembre dernier, adressée au commissaire du gouvernement, Martine Moïse et ses enfants disent apprendre avec étonnement et consternation la nouvelle du décès inattendu et suspect du détenu Marie Jude Gilbert DRAGON, le 17 novembre 2021, soulignant que celui-ci est, selon le rapport de la DCPJ, l’un des plus importants présumés assassins de Jovenel Moïse en sa résidence privée dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021.
La famille de Jovenel Moïse rappelle au commissaire du gouvernement que dans le rapport de la DCPJ , le nom de Marie Jude Gilbert DRAGON est mentionné 43 fois. Ce qui selon elle permet de croire qu’en toute décence juridique et judiciaire son cadavre ne saurait être remis à ses proches pour inhumation ou crémation sans un rapport d’expert expliquant aux victimes et au peuple haïtien tout entier les causes exactes de sa mort. Une enquête devrait être diligentée également pour connaitre la source de la contamination du milieu carcéral par ce virus vu que les détenus n’ont aucun contact direct avec les gens du dehors et qu’aucun autre cas n’a été formellement recensé et déclaré, selon la correspondance.
Des interrogations dont : est-ce possible que ce virus, si virus il y en a, lui aurait été inoculé ? À quand remontent les premiers symptômes ? Avaient-ils alerté les responsables de la prison ? Quels ont été les soins prodigués ? Quelles sont les mesures qui ont été prises pour limiter ou empêcher la propagation du virus pouvant mettre en danger les autres détenus ? Y-a-t-il lieu de croire en une négligence ayant conduit à ce décès ? Le constat du corps inanimé a été dressé par quel juge ? Est-ce vraiment le détenu Marie Jude Gilbert DRAGON ?, seront répondues grâce à l’enquête, selon la correspondance arguant que celle-ci peut favoriser le bon déroulement du procès et de la justice.
Les initiateurs de cette correspondance soulignent que leurs yeux sont déjà rivés sur tous les gestes et actes futurs du commissaire du gouvernement, tendant à la découverte et à la protection de la vérité sur cette mort suspecte. Ils disent attendre l’application saine et efficiente de l’article 34 du CIC par des mesures utiles prises par le Parquet dans l’objectif de protéger les autres personnes détenues en attente de ce procès devant aboutir nécessairement à l’obtention d’une décision équitable.