Lutte contre l’insécurité: le CNSCA critique le comportement de l’Etat central vis-à-vis de la PNH et des forces armeés
Le Conseil National de la Société Civile Ayitienne (CNSCA) dit constater tristement le comportement de l’État central haïtien vis-à-vis de la Police Nationale d’Haïti. Le gouvernement fait fi de la volonté de la PNH et des Forces Armées d’Haïti, de combattre les actes d’enlèvements et de séquestrations instaurés dans notre pays il y a quelques années, actes considérés par le CNSCA comme terroristes.
La PNH se dit capable de pacifier les zones les plus corrompues par des gangs avec seulement dix véhicules blindés en sa possession. Un seul véhicule blindé parmi ceux visés par la PNH est estimé à 650 000 dollars américains. N’est-il pas possible à l’État de trouver ce montant ? Questionne le CNSCA.
À quand l’Etat va-t-il penser aux conditions inhumaines de travail des agents de la PNH qui décident de rester fidèles à l’institution? L’État a-t-il des informations sur les lieux de résidences privées des agents de la police ?
Le policier qui habite le même quartier qu’un bandit n’oserait le traquer considérant que sa propre vie sera mise au péril. L’enquêteur qui n’a pas à sa disposition au moins de la nourriture, qui ne reçoit pas sa carte de débit à temps, comment pourra-t-il mener une enquête juste et équitable ?
Pour redorer le blason d’Haïti, l’Etat doit mettre à la disposition des forces de l’ordre les moyens nécessaires pour combattre les gangs armés. Ainsi, ils assureront leur propre sécurité et celle de la population, croit savoir le CNSCA.
Si l’Etat investit dans des services d’intelligence, cet argent ne serait-il pas depensé en vain ? Sinon, pourquoi les manèges des kidnappeurs ne sont pas connus ? Pourquoi leurs cachettes ne sont-elles pas mises à nue ?
La société ne doit en aucun cas, se faire complice de ceux qui participent au kidnaping, cette sanglante entreprise.
Les responsables de l’Etat, au plus haut niveau, doivent négocier avec les pays dits « amis d’Haïti », pour, du moins, emprunter des moyens à la Police Nationale d’Haïti (PNH) et aux Forces Armées d’Haïti (FAd’H) pour qu’ elles puissent être en mesure de combattre ce fléau qu’est l’insécurité qui gangrène la société haïtienne, recommande le CNSCA.
Certains pays ont proposé leur aide, mais jusqu’à date, rien n’est fait. Les dirigeants doivent alors se passer des dons pour emprunter ces moyens tant importants pour la sécurité nationale.
Le Conseil National de la Société Civile Ayitienne dit constater comme tous citoyens, la longue durée des problèmes au sein de la société. Ainsi, il appelle l’État haïtien à négocier avec les pays amis pour emprunter de leurs parts :
1. Des moyens pour combattre l’insécurité ;
2. Des moyens pour combattre la misère.
Ces deux points, une fois abordés, pourront aider les forces de l’ordre (les agents de la PNH et des FAd’H) à combattre l’insécurité et l’État à faire face aux besoins les plus urgents de la population, pour éviter aux citoyens de faire corps avec les gangs armés pour pouvoir subvenir à leurs besoins.