Les experts de l’ONU mettent à nu des géniteurs de gangs en Haïti

Le rapport final des experts de l’Organisation des Nations Unies sur Haïti, révèle que d’anciens dirigeants haïtiens et des hommes d’affaires, sont à l’origine du cancer que représentent les gangs en Haïti.
Ce rapport révèle que l’ancien président, Michel Joseph Martelly a financé plusieurs groupes armés lors de son passage à la magistrature suprême de l’Etat. Baz 257, les gangs de Village de Dieu, Ti Bwa et Gran Ravin, sont les principaux groupes armés que finançait l’auto proclamé « Bandit légal ».
Ce dernier alimentait les gangs en argent et en munitions. Pour ce faire, il utilisait de tierces personnes dont certains de ses gardes du corps afin de faciliter les négociations.
Quant aux anciens parlementaires, Youri Latortue et Prophane Victor, ils sont indexés pour avoir utilisé les gangs dans le cadre de leurs activités économiques. Selon les experts de l’ONU, le gang » Kokorat San Ras » opérant dans l’Artibonite, a été financé par l’ancien sénateur, Youri Latortue. Selon le rapport, de 2016 à 2020, Prophane Victor de son côté, a armé plusieurs jeunes garçons à Petite Rivière de l’Artibonite, ils opèrent de nos jours sous le nom de « Baz Gran Grif ».
Parallèlement, le nom de l’homme d’affaires Reynold Deeb est cité dans le rapport, comme l’un des membres du secteur privé des affaires ayant financé des gangs en Haïti, en vue de protéger son entreprise. Des sources contactées par les experts révèlent que Reynold Deeb, ce grand importateur, avait l’habitude de payer des bandits pour faire pression sur des douaniers au niveau des ports afin de ne pas inspecter, ni intercepter ses conteneurs. Il est même aller jusqu’à faire en sorte que ses marchandises passent par les territoires contrôlés par le regroupement armé « G9 ».
Cette pratique ( armer et financer les gangs) utilisée par des politiciens et membres du secteur privé des affaires en Haïti, s’est étendue jusqu’à enrichir et rendre plus puissants les groupes armés.
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies fait remarquer en ce sens, que l’influence des politiciens et membres du secteur privé des affaires sur les activités des gangs, est encré dans le système en Haïti.