INSÉCURITÉ

La Mort : Le Dernier Silence Qui Nous Interpelle Tous

ONM

Il est une vérité universelle, implacable, qui efface les illusions et les vanités humaines : la mort. Ce passage inéluctable demeure le plus grand mystère de notre existence, le dernier souffle qui fait taire les ambitions, les querelles, et les richesses accumulées. Elle ne distingue ni le puissant du faible, ni le riche du pauvre, ni l’oppresseur de l’opprimé. Devant elle, nous sommes tous égaux, vulnérables et désarmés.

**La mort est le dernier silence, celui qui ramène chaque vie à l’essentiel : qu’avons-nous fait de notre temps, de notre cœur, et de notre âme ?**

Chaque matin, nous nous levons, absorbés par nos routines, nos rêves, et nos luttes. Nous nous disputons pour des biens éphémères, nous construisons des empires de sable, et nous oublions l’évidence : **la vie est un souffle, un éclat fragile qui peut s’éteindre à tout moment.** Ceux qui, hier, marchaient parmi nous, sont désormais partis. Certains ont laissé des traces indélébiles d’amour et de bonté. D’autres, aveuglés par l’égoïsme et le pouvoir, n’ont laissé que des souvenirs amers et des cœurs brisés.

Dans sa froide impartialité, la mort nous enseigne que **nous ne sommes que des voyageurs**, et que tout ce que nous croyons posséder sera laissé derrière nous. Ni la richesse, ni le pouvoir, ni la gloire ne traverseront la porte du tombeau. Il ne restera que ce que nous avons semé dans le cœur des autres : des graines d’amour ou des ombres de douleur.

Regardons autour de nous. Le monde est en feu. Des guerres ravagent des nations. Des oppresseurs piétinent les faibles. Des hommes avides de richesse et de pouvoir se battent pour des royaumes qui disparaîtront. Mais ces conquérants, si sûrs d’eux, oublient une vérité simple et implacable : **la mort les attend.**

En Haïti, ce miroir cruel est encore plus éclatant. Ici, des frères haïtiens s’oppriment eux-mêmes, sacrifiant leur peuple à des intérêts égoïstes. Politiciens corrompus, gangs armés, riches insatiables : tous sont pris dans une course effrénée pour accumuler ce que la mort leur arrachera inévitablement. Ils sèment la terreur, volent des vies innocentes, et croient échapper à leur destin. Mais un jour viendra où leurs armes tomberont, où leurs richesses se disperseront, et où leur nom sera oublié.

**Le silence inévitable de la tombe leur rappellera que tout était vain.**

La mort n’est pas seulement une fin ; elle est une leçon, une invitation à se recentrer sur l’essentiel. Pourquoi attendre la dernière heure pour comprendre que **la vie n’a de sens que dans l’amour, l’humilité, et la justice ?** Pourquoi gaspiller ce souffle précieux en querelles futiles, en accumulations inutiles, et en oppressions cruelles ?

La mort nous murmure cette vérité déchirante mais libératrice : **le seul trésor qui compte, c’est ce que nous avons laissé dans le cœur des autres.**

Lorsque viendra notre dernier jour, ce ne sont ni nos maisons, ni nos comptes en banque, ni nos titres qui nous sauveront. Ce qui comptera, c’est l’amour que nous avons donné, les vies que nous avons touchées, et notre capacité à tendre la main à ceux qui en avaient besoin. Ce qui comptera, c’est d’avoir vécu avec un regard tourné vers le ciel, là où réside notre véritable héritage.

La mort est une égalisatrice implacable, mais elle est aussi un révélateur de ce qui importe vraiment. **Elle nous rappelle que nous sommes poussière, et que nous retournerons à la poussière.** Mais entre ces deux moments, nous avons le choix : vivre pour nous-mêmes ou vivre pour les autres.

**Chacun de nous a la capacité de transformer sa vie en une lumière qui éclaire, une voix qui console, une main qui construit.** Et lorsque le dernier souffle viendra, puissions-nous partir avec la sérénité de ceux qui savent qu’ils ont semé l’amour et la paix.

Car dans ce silence inévitable, il y a une vérité éclatante : **la mort n’est pas la fin, mais un passage vers une éternité où seules les âmes pures trouveront la paix.**

Désiré Lucien