La justice haïtienne, kidnappée par des bandits armés
Le parquet du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince est contrôlé par des civils armés depuis le vendredi 10 juin 2022. Jusqu’à présent, les autorités restent silencieuses face à ce dossier qui défraie la chronique tant à l’échelle nationale qu’internationale. Ce silence est diversement interprété par plusieurs secteurs de la vie nationale dont des organisations de défense des droits humains. Le Centre Karl Lévêque dénonce la main mise sur l’appareil judiciaire par des bandits armés. Toutefois, le directeur exécutif du SKL, le révérend Père Gardy Maisonneuve croit que les bandits armés ont déjà eu le contrôle de la justice du pays depuis plusieurs années à travers une série de juges corrompus du système, qui sont de connivence avec eux.
Père Gardy Maisonneuve estime que le silence des autorités dans le cadre de ce dossier prouve qu’elles ont leur avantage dans ce qui se passe. Il s’agit selon lui, d’un complot ourdi par les autorités et les bandits armés au détriment de la population.
Le directeur exécutif du SKL qualifie de grave cette situation. Il invite la société à en tirer leçon. Le défenseur des droits humains se dit convaincu que le pays ne peut pas mourir.