Journée mondiale de l’eau potable :l’AIDH appelle le gouvernement à respecter le droit des citoyens d’avoir accès à l’eau potable
A l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de l’eau potable ce mardi 22 Mars 2022, l ‘Action Internationale pour les Droits Humains, AIDH se dit très préoccuppée en raison du manque d’accès des milliers de personnes qui vivent en Haïti, à de l’eau potable.
L’eau, l’élément le plus indispensable à la vie après l’oxygène, devient de plus en plus rare en Haïti, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, regrette l’ AIDH. Des femmes et des enfants sont obligés de parcourir des kilomètres avec des bidons et autres récipients en quête d’eau. Et là encore, la qualité fait cruellement défaut. L’eau n’est pas disponible pour un grand nombre d’haïtiens. Elle reste et demeure un luxe. Dans le cas de certains quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, les difficultés pour s’approvissionner en eau potable sont plus aiguës, dénonce l’AIDH.
Cette structure souligne que la majorité des enfants en Haïti fréquente des écoles qui sont en si mauvais état qu’ils courent le risque de contracter des maladies. Le déni d’accès à l’eau courante est considéré comme l’un des indicateurs de pauvreté, suivant la méthode des besoins insatisfaits, à coté de l’accès à l’éducation, la santé et l’assainissement selon l’AIDH.
Le droit à l’eau est un droit fondamental de la personne humaine, alors que, en Haïti l’eau potable n’est pas accessible à toute la population. Le droit à l’eau est un droit dévolu à toute individu. Et ce droit ne souffle d’aucune limitation liée aux conditions économiques ou sociales. Cependant, en Haïti, à peine 54.8% de la population ont accès à l’eau potable. Ce taux de couverture en eau potable est en effet le plus faible de la Caraïbes et de l’Amérique Latine.
L’AIDH rapelle au Gouvernement Haïtien que le droit à l’eau est implicitement reconnu dans le Pacte Internationale relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels ,(PIDESC) de 1966, adopté par le parlement Haitien en Février 2012. D’autres instruments internationaux ont abordé la question du droit à l’eau comme la Convention pour l’Élimination de toutes les discriminations á l’Égard des Femmes de 1979 et la Convention relative aux Droits de l’Enfant de 1989. D’autres textes encore l’ont incorporé sous l’angle de l’environnement ou du développement durable lors des sommets mondiaux de Rio de Janeiro en 1992 ou de Johannesburg en 2002.
L’AIDH appelle le Gouvernement Haïtien à agir dans un bref délai en fournissant de l’eau à la population en Générale, en particulier la zone métropolitaine de Port-au-Prince, afin de protéger et respecter le droit d’accès à l’eau de toute personne.