Haïti kidnapping : Cri de détresse de la CDPH

ONM

A l’occasion du trente-cinquième anniversaire de la Constitution de 1987, la Croisade pour le Développement et le Progrès d’Haïti (CDPH) dit constater avec tristesse l’inaction des dirigeants en vue de garantir les droits fondamentaux de la population. Les libertés fondamentales, ne sont pas respectées, les droits démocratiques et les garanties juridiques sont bafoués, regrette la CDPH.

Le pays est contrôlé par des gangs. Ils pillent, volent, violent, tuent impunément au grand dam d’une institution policière mal payée, et mal équipée qu’ils ont infiltrée et qui ne peut réagir efficacement contre eux. Terrorisés et vivant dans la peur d’être à n’importe quel moment victimes d’enlèvement contre rançon, les citoyennes et citoyens fuient le pays massivement. Ceux et celles qui ne peuvent partir ou qui y restent parce qu’ils ont encore la foi que le pays doit changer et qu’ils doivent être les instruments de ce changement, sont obligés de se terrer et de vivre comme des prisonniers dans leur propre pays.

La CDPH rappelle que la charte fondamentale de la Nation consacre dans son article 19 que « l’Etat a l’impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé, au respect de la personne humaine à tous les citoyens sans distinction, conformément à la déclaration universelle des droits de l’homme».

Les grandes entreprises industrielles et commerciales, les petites et moyennes entreprises, les marchandes des rues et autres citoyens sont rançonnées par les gangs. Ils sont toutes décapitalisés. Des entreprises ont dû fermer leurs portes, acculant malgré elles leurs employés au chômage.

La Croisade pour le Développement et le Progrès d’Haïti dit joindre sa voix à celle du peuple souffrant pour lancer un cri de détresse à l’équipe au pouvoir. « Nous en avons assez de l’insécurité, l’impunité, la violence et le kidnapping. Nous disons aux dirigeants : Halte là ! trop de peurs ! trop de tourments ! trop de souffrances !  »

La croisade dit appuyer toutes formes de mouvements de protestations populaires, pourvu qu’ils soient organisés de manière pacifique et dans le respect de la loi. Elle demande à toutes les communautés haïtiennes du pays et de la diaspora d’y apporter leur totale contribution pour exprimer le ras-le-bol populaire, le rejet de la mauvaise gouvernance, de l’insécurité, de la corruption et de l’injustice.

Excédée, la population exige aujourd’hui que ceux qui détiennent le pouvoir apportent immédiatement les corrections nécessaires pour instaurer dans le pays un climat de paix propice à la relance des investissements et la création d’emplois et de richesse au bénéfice de tous les Haïtiens.