Les scènes d’horreur se poursuivent dans le plus grand bidonville du pays. En dépit des cris de détresse lancés par les habitants et des leaders de la zone, les autorités restent silencieuses. Jusqu’à présent pas une note de protestation de la part des autorités gouvernementales. Aucune disposition n’est encore annoncée en vue de rétablir la paix dans cette commune livrée à elle-même.
Les bandits armés tuent de paisibles citoyens, des hors-la-loi sont également tombés dans les deux camps. Si les belligérants décident de brûler certains cadavres, il y en a d’autres qui sont abandonnés à la merci de chiens et porcs, expliquent plusieurs résidents de la zone, contactés par téléphone. Le bilan partiel des victimes de ce carnage, dressé par le Réseau National de Défense des Droits Humains fait état d’au moins quatre-vingt-neuf personnes assassinées et seize autres sont portées disparues. Parmi celles qui ont été tuées, vingt-et-une ont été carbonisées ; Soixante-quatorze sont blessées par balles ou à l’arme blanche, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains.
Des cris de détresse ne cessent d’être multipliés. Les habitants sont dépourvus de tout et ne peuvent laisser leur domicile. Le bilan de ce conflit armé pourrait être beaucoup plus dévastateur si rien n’est fait pour y mettre un terme.
Préoccupée par la guerre entre les gangs G-Pèp et G-9, l’organisation dénommée » Médecins Sans Frontières appelle les groupes armés à épargner les civils et les organisations de
secours, qui peuvent répondre aux besoins urgents de la population.
