INSÉCURITÉ

Haïti-Insécurité :195 personnes tuées pour le mois de mars, selon un rapport de l’OCNH

ONM

Dans un rapport publié ce lundi 3 avril 2023, l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti ( OCNH) dit avoir recensé pour le mois de mars,

195 cas d’assassinats. Les victimes ont été recensées au niveau de 5 départements du pays, selon le directeur exécutif de l’OCNH, maître Camille Occius.

 » La situation sécuritaire du pays ne cesse de se dégrader ces derniers temps. Les bandits armés continuent d’imposer leur loi en tuant de simples citoyens. Le phénomène du grand banditisme prend de l’ampleur dans le pays, sous l’œil impuissant des autorités, déplore le défenseur des droits humains .

D’après maître Camille Occius, le bilan des victimes de l’insécurité est révisé à la hausse, contrairement au mois de février dernier. Le mois de mars a été marqué par la violence, le viol, le kidnapping, la guerre de territoires ; de nouvelles zones sont terrorisées par les groupes armés », rappelle maître Occius.

Il souligne que parmi les victimes figurent des femmes enceintes, fillettes, nouveaux nés, garçonnets, policiers, soldats et étudiants. Aucune catégorie n’est épargnée. Il s’agit d’une véritable catastrophe humaine, estime l’OCNH.

C’est le département de l’Ouest qui a enregistré le plus grand nombre de victimes, soit 172 cas. Ce qui augmente à un total de 88.2 le pourcentage des victimes. Les départements du Sud’Est et de l’Artibonite comptent respectivement 8 et 7 cas de meurtres. Viennent ensuite Le Sud et le Centre qui comptent un total de 6 cas.

Plusieurs recommandations ont été faites par le défenseur des droits humains.ll demande aux autorités compétentes

de mettre à la disposition des agents de la PNH et des forces armées d’Haïti des matériels adéquats afin de leur permettre de bien remplir leur mission, qui consiste à protéger et servir. Il plaide aussi en faveur des encadrements techniques au profit des policiers et militaires pour qu’ils puissent faire face aux gangs armés qui terrorisent la population, la mise en place d’un service de renseignement s’avère nécessaire et indispensable dans cette démarche.

Cette perspective peut permettre aux forces de l’ordre de trouver des informations nécessaires au moment des opérations, de l’avis du directeur exécutif de l’OCNH.