INSÉCURITÉ

Haïti-Crise politique : la FHAPME exprime ses vives préoccupations face à la conjoncture 

ONM

La Fédération Haïtienne Des Petites et Moyennes Entreprises (FHAPME) exprime ses vives préoccupations face à la dégradation socio-politique du pays qui, selon elle prend de plus en plus une ampleur sans précédent avec la montée en puissance des gangs armés.

Selon la FHAPME, la violence causée par les groupes armés affecte considérablement le secteur économique et des membres de la société civile. Les responsables de cette structure préviennent que si ce climat d’insécurité perdure il sera fort difficile de nourrir l’espoir d’une perspective de relance.

La genèse de cette crise nous amène à prendre en compte le mouvement de contestation baptisé « PAYS LOCK » jusqu’à atteindre des proportions plus grandes entrainant la fermeture des établissements scolaires, l’arrêt des cours dans les différentes universités de la capitale, y compris la fermeture de certaines entreprises commerciales et l’interruption des transports interurbains.

Cette crise politique issue de ce mouvement « PAYS LOCK » associée à des opérations de destruction et d’incendie de compagnies de vente d’automobiles, des principaux supermarchés, des stations d’essence, des marchés publics entre autres, a débouché sur la décapitalisation du secteur Micro, Petites et Moyennes Entreprises déplore la FHAPME.

Le secteur des MPME, moteur de l’économie nationale, n’a jamais vécu l’expérience de cet environnement macrocosmique si chaotique où la violence de tous les jours empêche son fonctionnement, sa productivité et son développement, fait remarquer la Fédération Haïtienne Des Petites et Moyennes Entreprises. Elle énumère plusieurs incidents enregistrés au sein de ce secteur dont la dernière attaque armée contre les conteneurs provenant de la Douane, les cas de viols collectifs et des actes de kidnapping dont sont victimes des Madan Sara, les attaques armées perpétrées contre certains commissariats de police dans la zone métropolitaine y compris les confrontations assorties de tirs nourris survenues à Laboule 12, une zone réputée traditionnellement paisible et pacifique, sans oublier l’assassinat crapuleux de certains Hommes politiques, Hommes d’Affaires à Port-au-Prince.

La FHAPME estime évident de prendre en compte les implications négatives de ces actes de barbarie pour la croissance, l’investissement et l’emploi. Ces actes de barbarie ont en effet, produit des impacts négatifs sur la croissance économique, l’investissement et la consommation, notamment sur le système bancaire qui joue un rôle important dans l’intermédiation financière.

« L’heure est grave, si nous n’agissons pas vite, il sera difficile voire impossible de prévenir l’émergence d’un génocide regrettable ou de créer un environnement macroéconomique propice à l’investissement et à la croissance » de l’avis de la FHAPME .