INSÉCURITÉ

Haïti/Crise: des dirigeants politiques désapprouvent la résolution prise en conseil des ministres sollicitant la présence d’une force étrangère dans le pays 

ONM

Des responsables d’organisations politiques et des membres de la société civile à Saint Marc, ne cessent d’exprimer leur refus face à la résolution prise en conseil des ministres et publiée dans le journal officiel le moniteur le 7 Octobre 2022, autorisant le premier ministre de facto Ariel Henry à solliciter auprès des Nations Unies l’intervention des soldats étrangers en vue d’aider à résoudre la crise sanitaire, humanitaire et l’insécurité dans le pays. Une démarche jugée contraire à la constitution.

Jordany Anillus, coordonnateur de l’Organisation des Citoyens Engagés pour une Nouvelle Haïti (OCENH) estime que le premier ministre n’a ni qualité ni compétence pour engager l’Etat, car selon lui, la mission de Ariel Henry a pris fin depuis le 7 Février écoulé, date qui coïncide avec la fin du mandat du président Jovenel Moïse, assassiné le 7 juillet 2021.

Pour sa part, le coordonnateur de INIFOS, Thampson Charlienor qui a abondé dans le même sens pointe du doigt le régime PHTK qui selon lui, est responsable de tous les maux du pays. » Le retour des soldats étrangers sur le territoire national après ceux de 1994 et 2004 est un plan macabre de l’équipe au pouvoir, considérée comme la troisième version du PHTK qui finance les groupes armés qui terrorisent la population depuis des années, sous le regard impuissant des autorités judiciaires et policières  » a avancé le coordonnateur de INIFOS.

De son côté, l’ex candidat au sénat pour le département de l’Artibonite, Dominique Saint Fleur n’a pas caché son amertune face à la publication au journal officiel le moniteur, de l’arrêté ouvrant la voie pour une troisième fois, à l’arrivée d’une force multinationale. Selon l’expert en droit international, cette démarche ne fait qu’aggraver la crise socio politique du pays, arguant qu’après le départ du pays des forces onusiennes en 1994 et 2004, des groupes politiques et membres du secteur des affaires ont armé des individus dans le but de défendre leurs intérêts, au détriment de la population.

Il estime que s’il y a de la volonté et de la conscience citoyenne tant du côté du pouvoir que de la classe politique et du secteur privé, on peut renforcer l’institution policière et les Forces Armées d’Haiti (FADH), afin d’éradiquer les groupes armés qui sèment la terreur dans le pays.

 

Nixon Deneus