Attristés par l’incendie d’un bateau au Cap-Haïtien, l’ONM et l’OIM sensibilisent les potentiels migrants sur les risques liés à la migration irrégulière
Dans une note datée du 22 juillet 2024,
l’Office National de la Migration (ONM) et l’Organisation Internationale pour les Migrants (OIM) témoignent leurs sympathies aux victimes et parents des victimes et disent déplorer l’incident survenu dans la nuit du 16 au 17 juillet 2024 dans le nord du pays, où une embarcation ayant à son bord plus de 80 ressortissants haïtiens, a pris feu dans la mer.
Dans cette note l’ONM et l’OIM informent que 41survivants ont été secourus par les Agents de la Garde-côte du Cap-Haitien, dont 30 sont sortis indemnes (sains et saufs) et 11 ont été transportés par le Centre Ambulancier National (CAN) à l’Hôpital Universitaire Justinien parmi eux 9 brulés, 1 avec des problèmes respiratoires et le dernier avait des pieds enflés.
Les autres compatriotes qui n’ont pas été secourus à temps, sont considérés comme portés disparus, en attendant le résultat de la poursuite des recherches par les autorités compétentes, poursuit la note.
Selon les informations communiquées par ces deux institutions, cette embarcation partait aux environs de 3 heures du matin en face de l’hôpital de Fort St Michel, à quelques mètres de l’Aéroport International du Cap-Haitien et avait pour destination les Iles Turques et Caïques. Arrivé du coté de Fort Lilet, à quelques kilomètres du port de Labadee, après une cérémonie traditionnelle, une baleine allumée et de la gazoline stockée dans le bateau ont provoqué l’incendie. Dans un petit bateau assurant le trajet Port-de-Paix/Cap Haïtien, le capitaine, au loin, a vu quelque chose semblable à de la fumée qui sortait de l’embarcation où se trouvaient les victimes. Il s’est dépêché pour apporter son aide à son équipage, puis a alerté les autorités de la Garde-côte du Cap-Haïtien. Après le sauvetage, sous l’intervention des Agents de la Garde-côte, ils ont été ramenés sur terre.
Arrivés à l’hôpital Justinien, les agents de l’ONM et ceux de l’OIM informent avoir pu constater seulement la présence de 5 personnes, 4 hommes et 1 femme. Les médecins leur ont informé que les autres six personnes ont déjà été récupérées par leurs familles, après avoir été soignées. Parmi les 5 personnes trouvées à l’hôpital, 4 ont reçu une assistance médicale de l’OIM et de l’ONM, l’autre a été récupérée au même moment par ses frères, pour rentrer chez elle.
Le même jour, 3 des 4 personnes que l’OIM et l’ONM avaient assistées sont rentrées chez elles dans l’après-midi et jusqu’à vendredi matin, le dernier survivant est encore à l’hôpital parce qu’il avait une insuffisance respiratoire, poursuit la note.
Ces ressortissants sont originaires majoritairement de: Limbé, Fort St Michel, Robillard, Saint Raphaël, Trou du Nord, Hinche et Ouanaminthe. Leur tranche d’âge varie entre 22 et 37 ans. Un mineur agé de 14 ans se trouvait également dans cette embarcation. Selon les témoignages de certains survivants, l’armateur de l’embarcation serait également porté disparu.
L’Office National de la Migration et l’Organisation Internationale pour les Migrants continuent à sensibiliser les potentiels migrants sur les risques liés à la migration irrégulière et appellent à toutes les institutions impliquées, les organisations nationales et internationales à œuvrer dans le sens de l’amélioration des conditions de vie en Haïti et de combattre l’insécurité, le chômage, la vie chère et le manque d’opportunité qui poussent les gens à risquer leur vie particulièrement dans des bateaux de fortune, en quête d’un mieux-être ailleurs, conclut la note portant les signatures de Jean Négot BONHEUR DELVA , coordonnateur de l’ONM et Grégoire GOODSTEI, chef de Mission de l’OIM.
