Assassinat par balles du journaliste Maxilien LAZARD, le Collectif Défenseurs plus se dit choqué 

Le Collectif Défenseurs Plus condamne les violences policières enregistrées lors de la manifestation des ouvriers de la sous-traitance, ce mercredi 23 février 2022.

ONM

Le Collectif Défenseurs Plus dit apprendre avec consternation la mort du journaliste reporter, Maxilien LAZARD, ce mercredi 23 février 2022 au cours de la manifestation des ouvriers et ouvrières de la sous-traitance qui réclament 1,500 gourdes comme salaire minimum journalier.

L’organisme de défense des droits humains condamne ce meutre, il exige l’ouverture d’une enquête par l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (PNH) afin de déterminer l’implication des policiers qui devaient assurer la sécurité de cette manifestation publique et légitime.

Défenseurs Plus invite également le Parquet près du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince à mettre l’action publique en mouvement contre toute personne impliquée dans ce crime et dans d’autres cas de violences au cours de la manifestation des ouvriers et ouvrières des industries d’assemblage.

Par ailleurs, l’organisation de défense des droits humains dans une note de contestation dit apprendre avec tristesse les blessures par balles dont sont victimes des ouvriers et deux journalistes de deux médias différents lors de la manifestation organisée par les syndicats d’ouvriers. Selon certains témoignages, d’autres journalistes et observateurs sur place, les agents de la PNH auraient ouvert le feu sur les manifestants et les manifestantes qui réclamaient une augmentation de salaire journalier minimum juste. Plusieurs personnes reçoivent des soins d’urgence à l’hôpital à la suite de leurs participations à la manifestation notifiée aux agents de la Police Nationale d’Haïti.

Ces violences policières qui auraient conduit à la mort du journaliste, aux blessures des autres journalistes et des ouvriers/ouvrières, constituent une violation du droit à la vie, garantit par la Constitution haïtienne de 1987 en son article 19. Elles violent aussi le droit à la sécurité et à la protection garantit par le droit international des droits de l’homme que l’État haïtien a l’obligation de respecter et faire respecter. Depuis des mois, les violences policières encouragées par les autorités du gouvernement de fait, sont monnaies courantes et menacent les libertés publiques et les droits fondamentaux de la population haïtienne dénonce Défenseurs Plus arguant que cette tendance consiste à instrumentaliser l’institution policière à des fins politiques. Ce qui ne fait que fragiliser la démocratie haïtienne et piétiner les droits fondamentaux acquis par le peuple haïtien sur fond de luttes et de résistances acharnées. Il demande au gouvernement et à la PNH, d’assumer leurs responsabilités conformément aux lois de la République.

Le Collectif Défenseurs Plus présente ses sympathies émues à la famille du journaliste assassiné, Maxilien LAZARD et à la corporation de la presse touchée par ce drame. Il souhaite un prompt rétablissement aux différents journalistes et ouvriers/ouvrières blessés (es) au cours de la manifestation. Il encourage les ouvriers et les ouvrières à maintenir leur mobilisation pour une meilleure condition de salaire qui est un droit humain, protégé par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, ratifiés par l’État haïtien.