Ariel Henry sur les traces de Jovenel Moïse
Aux commandes depuis plusieurs jours, le premier ministre Ariel Henry emboîte le pas à Jovenel Moïse. Rien n’a changé dans la gestion de la chose publique, la population est toujours en proie à l’insécurité, le kidnapping, la cherté de la vie et la misère.
Aujourd’hui les prix des produits de première nécessité sont exorbitants, les bandits armés continuent de gagner du terrain, aucune décision n’a été adoptée afin de contenir la décote de la gourde par rapport au dollar et faire casser les prix des produits alimentaires sur le marché national alors que le premier ministre Ariel Henry se comporte comme un simple citoyen.
En dépit des dispositions annoncées par le premier ministre , la situation sécuritaire du pays est au point mort. Les bandits font et imposent leurs lois sous les regards passifs des autorités policières et judiciaires. De paisibles citoyens continuent d’être victimes du kidnapping à longueur de journée, l’espérance de vie de chaque citoyen comme au règne de Jovenel Moïse, est réduite à 48 heures .
Avant l’ assassinat de Jovenel Moïse ,le G9 était considéré comme une organisation alliée du pouvoir PHTK . Près d’ un mois après l’exécution tragique de l’ex chef de l’État cette perception reste la même. Les bandes armées continuent de défier les autorités policières et judiciaires , elles défilent dans les rues en toute quiétude et la zone de Martissant demeure une vallée de la mort.
Le premier ministre Ariel Henry est toujours à une phase de tâtonnement, alors que la population attend désespérément le changement de la donne. La politique gouvernementale d’ Ariel Henry reste floue, le parlement organe chargé de questionner , d’ interpeller ou de convoquer Ariel Henry est aujourd’hui dysfonctionnel.
Une telle situation devrait être un atout pour la classe politique devant lui permettre de dégager des pistes de solutions, on assiste malheureusement au revers de la médaille. Les entités politiques se livrent dans une perspective de propositions. Plus les jours passent, plus les acteurs politiques n’arrivent pas à s’entendre sur une proposition unique et Ariel Henry pour sa part reste dans l’ ombre du président assassiné.
La mort de Jovenel Moïse a offert à la classe politique et la société civile organisée une occasion favorable, comme celle de 2010. Ces acteurs ont malheureusement raté cette opportunité et se trouvent dans l’ incapacité de dégager une solution consensuelle .