Affaire Abelson Gros Nègre et Rénald Courtois :Bernard Saint-vil justifie sa décision dans le cadre de ce dossier
Le doyen du tribunal civil de première instance de Port-au-Prince , le juge Bernard Saint-vil, est très critiqué en raison de la décision adoptée dans le dossier des policiers Abelson Gros Nègre et Raynal Courtois.
Ces critiques ne laissent pas indifférent le magistrat. Ce dernier a apporté hier jeudi, certaines précisions sur le bien fondé de sa démarche. “Je me déclare incompétent dans cette affaire en raison du statut des personnes ayant fait recours en habeas corpus, ils s’agit de deux anciens policiers. Je pense que le principe de la séparation des poursuites d’instructions et de jugement doit être respecté”, souligne le juge.
Le dossier est pour l’instant par devant le cabinet d’instruction. Les avocats de ces policiers peuvent toujours solliciter une requête en main levée en attendant la clôture de l’instruction, rappelle maître Bernard Saint-vil. Nous, doyen administrateur, comme le commissaire du gouvernement nous avons dit qu’il faut permettre au magistrat instructeur de faire son travail en toute quiétude . S’il y a une demande de main levée, il revient au juge de l’apprécier souverainement et si ces policiers méritent un non lieu ou doivent être conduits par devant un doyen, il le fera aussi estime le magistrat.
L’ un des avocats de ces policiers maître Arnel Rémy n’a pas mis du temps à réagir. Il annonce que les avocats assurant la défense de ces policiers entendent interjeter appel contre cette décision.